Amour de moi-même,
Amour contre moi-même,
La frontière entre les deux est très étroite, et elle est délimitée par une chose : la peur.
Les peurs qui sont miennes, bien ancrées en moi, qui n’ont pas encore réussi à émerger.
Pourtant aujourd’hui il est temps.
Oui il est grand temps d’aller voir d’un peu plus près ce qui m’empêche de vivre pleinement dans la joie et la paix de mon Être.
Peur de quoi ? de perdre
De perdre quoi ? L’amour de mes proches
Pourquoi ? Parce que sans l’autre je ne suis rien, je ne peux rien. Sans l’autre ne je suis qu’un grain de sable parmi tant d’autres. Sans l’autre mon existence n’a aucun sens, ma vie est limitée, insignifiante !
Alors pourquoi laisser l’autre de côté si telle est ta peur ? Parce que cela évite de souffrir, de pleurer, d’être meurtri dans la chair, dans le corps, ce corps de souffrance qui implore le repos, qui implore le repos du guerrier. Ce corps qui n’en peut plus de lutter contre une violence illusoire. Ce corps qui aspire à s’abandonner dans la douceur de la vie, dans les bras du masculin bienveillant parce que la vie et l’amour font parti de lui et que je l’ignore…
Pugny-Chatenod, 10 avril 2019